L’accroissement des contraintes climatiques et la compétition pour l’usage de l’eau justifient la recherche de nouvelles variétés de plantes adaptées à des ressources hydriques limitées. Pour répondre à cet enjeu, les connaissances sur la régulation de l’utilisation de l’eau par la plante ne cessent de progresser. Les processus physiologiques et les gènes en cause sont de mieux en mieux identifiés. Paradoxalement, il devient de plus en plus difficile de prévoir l’impact d’une modification de l’un ou plusieurs de ces gènes, ou d’un processus qu’ils déterminent. La modélisation des transferts d’eau dans la plante avec ses régulations physiologiques et l’influence des fluctuations climatiques permet de quantifier l’impact des modifications génétiques ou physiologiques. Nos travaux dans ce domaine soulignent l’importance du contrôle stomatique de la transpiration, de la régulation de l’approvisionnement en eau par les aquaporines et d’autres facteurs qui font varier la turgescence cellulaire dans les tissus en expansion pour altérer finalement la croissance des organes. La modélisation nous a permis d’estimer le fonctionnement de compartiments peu accessibles (les racines) et d’interpréter les observations en conditions hydriques hétérogènes. Les techniques de modélisation mises en œuvre et les difficultés qu’il reste à lever pour compléter la modélisation du système seront présentées.